Tous les arguments avancés par Zoredache sont valables ; on peut chipoter un peu sur les détails (avoir une machine plus rapide pour pouvoir faire d'autres choses pendant qu'on vérifie d'autres systèmes de fichiers ne sert pas à grand-chose si la raison d'être du système est de fonctionner sur ces autres systèmes de fichiers) ; cependant, il s'agit toujours d'une justification a posteriori.
À l'époque de la vieille école, les systèmes de fichiers ne se trouvaient pas sur des partitions séparées, mais sur des disques distincts, car les disques étaient très petits. Pensez à 10 Mo(1). Vous aviez donc une minuscule partition /, un disque /var, un disque /usr, un disque /tmp et un disque /home. Si vous aviez besoin de plus d'espace, vous achetiez un autre disque.
Puis les "gros" disques de 50 Mo ont commencé à coûter moins cher que le programme lunaire, et il est soudain devenu possible de placer un système entier sur un seul disque avec une quantité utilisable d'espace utilisateur.
Néanmoins, la taille des disques étant faible par rapport à ce que l'ordinateur pouvait générer, isoler /var, /opt et /home de manière à ce que le fait d'en remplir un n'entraîne pas l'arrêt de l'ordinateur était toujours une bonne idée.
Aujourd'hui, dans une entreprise, je ne partitionne pas les systèmes d'exploitation. Les données sont partitionnées, surtout si elles sont générées par l'utilisateur, mais c'est souvent parce qu'elles se trouvent sur des matrices de disques à grande vitesse et/ou redondantes d'un genre ou d'un autre. Cependant, /var et /usr se trouvent tous dans la même partition que /.
Dans un environnement domestique, c'est la même chose - /home devrait probablement se trouver sur un disque/une baie séparé(e), afin que l'on puisse installer/mettre à jour/casser/réparer toutes les versions du système d'exploitation que l'on souhaite.
La raison en est que, quelle que soit la taille de votre /var ou /usr ou autre, vous vous tromperez de manière hilarante ou vous sur-commit. L'un de mes collègues de la vieille école ne jure que par le partitionnement, et il me fait toujours des reproches lorsqu'il doit subir un fsck de 180 jours sur un système que j'ai créé. Mais je peux compter sur les doigts d'une main le nombre de fois où quelque chose a rempli / et fait tomber le système, alors que je peux compter sur les doigts d'une main le nombre de fois où, depuis le début de l'année, j'ai été confronté à un système où quelqu'un a décidé que /var n'aurait jamais besoin de plus de (disons) 1 Go et s'est trompé, me laissant face à une /var pleine et à des centaines de Go libres ailleurs sur le système, qui auraient tout aussi bien pu être sur la lune pour tout le bien qu'ils m'ont fait.
Dans le monde actuel des grands disques, je ne vois pas de raison réelle de partitionner l'arborescence du système d'exploitation. Les données utilisateur, oui. Mais des partitions séparées pour /var et /usr et /var/spool etc etc ? Non.
(1) = et je sais que rien qu'en choisissant cette taille, je vais avoir quelqu'un qui va dire dans les commentaires 10MB ? Luxe. Pourquoi nos disques n'étaient que...